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langcavalierbleu
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Association désirant contester l'abrutissement général imposé par l'industrialisation de tout art.
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18.07.2010
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Ciné - Dario Argento

La Terza Madre ne mérite pas tant de critiques.

La Terza Madre ne mérite pas tant de critiques.

MATER LACRIMARUM.

 

Tenir entre les mains un Blu-Ray sur lequel est pressé un film de Dario Argento est une expérience euphorisante, tout au moins.. avant de le lancer... !

 

En effet, qui mieux que Sieur Argento, pouvait rendre honneur à ce nouveau format ?

Carpenter, me direz-vous ! Mais, ce dernier, bien malin qu'il est, a préféré faire peau neuve à son petit chouchou, c'est donc "Halloween" qui s'offre à nous en HD.

Roméro a suivi la même piste et "Dawn & day of the dead" se retrouvent en galette bleu, le tout pour un résultat surprenant !

 

Alors ! Prise de risque, confiance abusive, pied de nez ?

 

Toujours est-il qu'au lieu de livrer un énième re-master de "Suspiria" le maestro a insisté pour ouvrir le bal avec son petit dernier qui, c'est peu dire, n'est pas perçu par tout le monde comme un chef-d'oeuvre.

 

Le film a remporté le prix de la plus longue huée au festival de Gerardmer (+10mn) et les critiques écrites ont dénoncé un "ratage total", " à la limite du risible"... " Aux frontières du grotesque."

 

ANALYSE.

 

Dès le générique, une sensation étrange s'installe.

 

Un peu de déjà vu, beaucoup de déjà entendu. Un "Sydrome de Stendhal" sauce "Suspiria" ?

 

En réalité, le film se lance très rapidement et, tout de suite, Argento met à notre disposition un grand nombre de références à ses oeuvres antérieures tout en distribuant les cartes d'un jeu ultra complet.

Le bougre s'est documenté comme jamais, le réalisme se mêle donc au rêve avec une rigueur rarement atteinte !

 

La direction d'acteur s'en ressent immédiatement, le casting des rôles secondaires est efficace et les dialogues sont crédibles.

C'est un effort appréciable qui élimine les moments de flottement générés par les acteurs peu investis ( ou peu rémunérés ) qui hantent souvent les films de genre.

Ne pouvant parler "d'intrigue", disons que l'ambiance s'installe et se fait plus pesante au fur et à mesure que le film avance.

Jusqu'à un final dantesque.. ou grotesque, en fonction de vos attentes.

Ceci est la fin de la trilogie !

 

La troisième mère est belle, la troisième mère est puissante. Les femmes sont lesbiennes, les hommes des esclaves.

Argento le sait, le filme.

Nous sommes spectateurs.

Nul besoin ici de chercher un scénario complexe, de vouloir y trouver l'offrande d'un artiste affaibli à ses "fans"..ou de croire à un échec camouflé.

C'est la censure qu' Argento nous a jetée à la tronche !

 

OPERA

 

Dario Argento l'a souvent dit à propos d'Opéra :

" Ce n'est plus mon film ! "

 

On venait de couper plus de vingt minutes ainsi que la scène finale en vue d'une distribution 'facilitée' sur des marchés 'plus larges'.

 

Cette expérience réellement traumatisante pour le réalisateur, l'a amené à s'auto-censurer sur chacun de ses films suivants.

(Le sang des innocents, il cartaio, Le piace Hitchcock)


 

C'est avec la série des "Masters of horror" qu'il va retrouver la confiance indispensable à la réalisation d'un projet aussi ambitieux que celui de finir la trilogie des mères.

 

Et c'est ici une oeuvre sans retenue aucune qui nous est livrée, tout y est démultiplié. Le grotesque et le beau se côtoient, comme toujours chez Argento.. mais sans limite.


Argento ne filme plus les tableaux qui le hantent
, il les met en scène pour nous.

Si Bosch devait choisir un film ce serait celui-ci.

 

 

TECHNIQUE

 

Car il y a la technique !

Et, la surprise est de taille puisque l'artisan du "fait main" annonce la couleur, pas moins de 128 effets numériques répartis le long du film, plus d'une année de post-production.

Et c'est pourtant de ce côté qu'il faut se tourner pour trouver les failles les plus visibles.

Etrangement, de façon assez inégale, il se dégage une impression de manque de moyens à certains moments clés du récit.

Il en résulte une grande frustration pour le spectateur, qui sait qu'Argento est habitué à contourner ce genre de problèmes, voir à s'en servir pour augmenter l'impact de son travail..Mais ici, tout est laissé à l'abandon.

Des scènes grossièrements ratées qui auraient eu besoin de retouches ont été ignorées, parallèlement à cela, un soin ultra minutieux est apporté au moindre reflet, ton, saturation.

Toute la colorimétrie a été retravaillée jusqu'à atteindre la perfection.

Ceci expliquant cela, il est facile de comprendre la réaction du public.

Le spectateur lambda s'est retrouvé face à une avalanche d'ultra violence sexuelle régie par une multitude de codes ésotériques et de références auto-cinématographiques.

Le tout empreint d'un jusqu'au boutisme plus qu'incompréhensible pour qui n'a pas une vision globale du cinéma.

Quand aux adeptes, ils ne se sont pas remis de voir des acteurs bien jouer, Argento se moquer d'un scène d'infanticide ratée pour fignoler des faux reflets de lune dans une vitre en arrière plan.. voir, faire réciter de VRAIS psaumes en araméen à sa fille!

 

La troisième mère est sans aucun doute l'oeuvre la plus sincère et la plus aboutie de Dario Argento.

 

Chaque volet de cette trilogie est un chef-d'oeuvre à part entière, le dernier, légèrement moins subtil, dégage une grande impression de liberté retrouvée.

 

Mêlé à l'approche et à la maitrise de nouvelles techniques, cela annonce de beaux jours à ce cinéma qui n'existe pas vraiment....


Yann Bouard

2009



Le Giallo, Mario Bava .. De la trilogie animale à TENEBRES

Le Giallo, Mario Bava .. De la trilogie animale à TENEBRES

 

Pied de nez ultime, en 2008 Dario Argento se lance dans la réalisation d'un film dont le titre : "GIALLO" définit un genre (ou plutôt, une collection) littéraire, porté à l'écran par Mario Bava et perpétué par divers réalisateurs, dont Argento.

 

Ce dernier, après trois chefs-d'oeuvre "giallesques" détruira lui-même ce genre avec une violence extrême, en tournant "TENEBRAE" film après lequel toute tentative de perpétuer cet art eût été vaine !

Les déclarations du réalisateur ont depuis, toujours été très claires à ce sujet: " J'ai définitivement assassiné le genre, personne ne pourra passer derrière "TENEBRES".

 

Ses confrères, la presse et le public se sont rangés à son avis, à juste titre.

 

 

Cependant, le sujet ne semble pas très clair pour tous. Entre ceux qui pensent que "SUSPIRIA" est un Giallo, les inepties qui circulent sur le net quand à la définition de ce genre et, les comparaisons hâtives et systématiques entre Mario Bava et Dario Argento.. Il faut reprendre au départ pour simplifier.

 


 

 

LE GIALLO, MARIO BAVA ET LA TRILOGIE ANIMALE.

 

Le terme "Giallo" (littéralement 'Jaune') est le nom utilisé en italie pour désigner le 'roman policier'. Il tire origine d'une collection de romans publiée de 1929 aux années 60. Leur couverture jaune cachait des romans et nouvelles variées mais, une certaine codification des intrigues s'installa au fil du temps.

 

Le genre cinématographique qui émergea de ces livres en 1960 fût, à l'origine, l'adaptation à l'écran des romans, avant de devenir un genre à part entière.

 

 

Assurément, Alfred Hitchcock est le premier à mettre en place les 'recettes' du giallo, particulièrement dans "PSYCHO" mais également avec "Pas de printemps pour Marnie", ce dernier utilisant déjà des thématiques qui deviendront les obsessions d'Argento.

 

Mais ces scénarios ne sont en rien issus de Giallo et Hitchcock n'a fait que suivre le courant de son génie. 

 

 

C'est Mario Bava qui sera le tout premier à expérimenter le Giallo au cinéma avec "La fille qui en savait trop" référence justement évidente, au cinéma d'Hitchcock.

 

Il en définit ainsi les règles élémentaires ce qui, lié à sa grande expérience de photographe, va produire un jeu de caméra très stylisé et des films tout simplements.. stupéfiants !

 


 

 

 

LE LIEN.

 

 

Car il est là, le seul lien entre Mario Bava et Dario Argento, la filiation avec Alfred hitchcock. On a souvent dit qu'Argento venait de Bava, c'est une énorme erreur.

 

 

Argento fabrique de la solitude, travaille la solitude, se concentre sur le rituel macabre des meurtres pour sublimer la mort. Le crime est chez lui.. un spectacle magnifique.

Dès son premier film il se démarque radicalement du cinéma de Bava.

 

 

Adaptant fidèlement un roman de la collection, il va révolutionner le genre en 1970. Tout en respectant les codes, il apporte des touches personnelles qui vont devenir règles elles-mêmes.

 

 

Ses films sont caractérisés par de grandes scènes de meutres excessivement sanglants, liées à une musique inhabituelle, le tout dans la longue tradition italienne de l'Opéra et du grand-guignol.

 

 

Décaler à l'extrême la bande-son grâce au talent d'Ennio Morricone et plus tard des Goblins, filmer les mains de l'assassin sur de longs plans-séquences, rendre systématiquement audible la respiration du meurtrier lors des scènes en vue subjective, sont des choix radicaux qui contribuent grandement au sentiment de stress éprouvé par le spectateur.

 

Au diable l'intrigue, il se concentre sur les questions de perception et de réception d'une image, d'une séquence.

 

 

Comme pour Hitchcock, le thème central de son oeuvre est en place dès le premier film : Le héros a vu (le spectateur aussi parfois) mais n'a pas compris. Il sera aspiré dans un tourbillon d'évènements qu'il ne maîtrisera pas.

 

Deux volets de "la trilogie animale" restent donc comme le fleuron du giallo chez Argento qui, petit à petit, séloignera du genre se raprochant du fantastique.

 

 

 


 

 

 

Il y revient en 1975 pour une expérience des plus réussie.

 

" PROFUNDO ROSSO" ( Les frissons de l'angoisse ) est une pure merveille, unique en son genre dans la mesure ou, le stratège Argento, manipule le spectateur comme jamais, lui donnant la clé de l'énigme dés le premier meurtre ! Mais.. le spectateur, comme le héros, ne la perçoit jamais à la première vision.

 

 

Etrangement, comme un lexique, ce film présente un à un tous les tableaux marquants de la carrière d'Argento.. présents et futurs ! Certains plans filmés en Macro, repoussent les limites du vertige cinématographique en faisant voyager au plus profond d'un esprit torturé, malade.

 

C'est à l'époque, une sorte d'aboutissement du genre.

 

 

 

 

 

 

JAUNE POURPRE.

 

 

C'est en 1982, alors qu'il est désormais reconnu comme un maître du fantastique et de la terreur, qu'Argento va secouer le microcosme du cinéma de genre en réalisant "TENEBRAE", film qui va écarteler les codes du Giallo.. jusqu'à les faire voler en éclats.

 

 

Ce n'est pas un retour aux sources qui se présente à nous, mais la fin d'un courant artistique !

La conclusion d'une période d'expérimentation riche, que le réalisateur va compresser en une heure puis, déchirer durant les trois derniers quart-d'heure de son film.

 

 

En effet, tourné sans filtre et entièrement rouge et blanc, "TENEBRAE" pose d'entrée un décallage graphique saisissant. Un érotisme ultra-présent s'entrechoque avec des scènes d'une rare violence, les variations sonores franchissent les limites de l'agression et, certains plans de caméra restent parmi les plus périlleux jamais réalisés .

 

CAMERA WORK

 



 

Mais, c'est le scénario que Dario Argento retourne.

 

 

Il règne durant le film un climat surnaturel puisque Rome est filmée déserte et les acteurs, bien qu'habillés Kitch 80, évoluent dans un contexte totalement improbable.

 

Passée la première demi-heure, le héros tue le meurtrier et prend sa place pour régler quelques comptes (à l'insu du spectateur). On se retrouve donc avec deux coupables.

 

 

Les meutres commencent au rasoir, au couteau puis, c'est la hache, pour finir avec une statue multiconique de deux mètres de haut ! Le film se terminera sur un hurlement de Daria Nicolodi qui, au-delà de la scène finale, se prolonge durant l'intégralité du générique de fin.


Autant dire qu'on en ressort lessivé !

 

Bref, tout le monde à l'époque, s'accorde à dire que c'est la fin. Il n'y a plus de giallo possible.

Et pourtant...

 

 

 

Yann Bouard / Aaron Spectacle  2009

 


 

 

 

 

 

 

 




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Quatre mouches de velours gris.

Deuxième volet de la trilogie animale.